J’ai sans aucune amarre / Dévalé un torrent / Et appelé trop tard / Consolé par le vent
Au matin j’ai compris / Soleil encore caché / Englouti par le gris / D’un ciel déjà gâché
Qu’un rien peut me détruire / En moi taupe de braise. /Aux yeux rougis par l’ire / Qu’au bord d’une falaise
Un enfant verse à flots / Dans l’océan du temps / Le visage pâlot / De qui espère tant
Mais un sentier pierreux / L’attend derrière lui / Qu’il suivra tout heureux / Car jamais il ne fuit.

Photo : Matin, Toulouse, 18/11/22, 07:12 ©JJM