Nul animal n’est bête / Si fleur émeut abeille. /Et papillon autant / Qu’enfant dans la prairie
C’est qu’émotion les meut / Vers la beauté vitale / L’oiseau n’est pas en reste. /Œil alerté de loin
Par un insecte un grain / Lui-même en douce épié. /Par des crocs affamés. /L’harmonie respectée
Ici et là résiste. /Au grand délabrement / D’un élan en chaque être / À l’exception d’un seul
Car seul il est bien seul / Et si bête Rousseau / Avait grincheux raison /Qui aimait la nature
S’y promenait toujours / Rêvant d’un monde humain. / Où l’humain serait bon / Et pour lui et pour tous
Mais nous ne rêvons plus / Tournant autour du pot. /Fêlé oh l’abeille meurt / La fleur sèche sans eau
L’hypocrite égoïsme. /Ronge nos âmes grises. /Et nous fait oublier / Le beau chant des oiseaux.

Photo : Grand-Rond, 05/12/22, 17:10, rien ©JJM