La nuit si propice à l’étrange / donne au petit jour de belles / et inquiétantes teintes têtues / frappant à la vitre d’un esprit
embrumé ; et je titube hissé / au sommet où le vent vrille / dans le tourbillon des êtres / affolés alors que se répand,
au pied d’un à-pic fait d’os, / l’incendie de la médisance, / de la violence pure. Volant / parmi les oiseaux bleus de
l’espérance je bois enfin l’air / du jour aux parfums de nuit / passée à douter de tout hors / vive nécessité de se mettre
en marche au moment où, / le sommet du crâne en feu, / j’imagine le ciel accueillant / d’un regard aimant, au loin.

Photo : « Une ville sur un rocher », v. 1816-1824, Atelier de Francisco de Goya y Lucientes – Felipe Arroyo Valdès, expo. Goya, Agen, 02/02/20, 12:42, aparté ©JJM