Corps des Mots

Toi moi collés aux mots, qu’importe si / Je tu morcelés brillent seuls nos regards. / Lumière vacille avalée par nos bouches, / Bouches collées aux mots légers fluides.

Ils flottent en eau claire, dans la lumière / De la chambre, ou non prononcés, mais / Pensés en vol brûlés. Vivre la migration / Des mots, lointains, à venir. Oui, jamais

Les mots n’en ont fini, car ils sont la vie, / La peur, la joie, la confiance, l’abandon, / La terreur, l’enthousiasme corps enlacés.

Corps enfouis, noués. Les mots, la peau, / Frisson de l’inconnu, vol des oiseaux et / Les yeux ouverts, face à la longue route.

Photo : Histoire de l’eau, fontaine murale, Henri Cros, 1894, m. d’Orsay, sonnet 66 ©JJM

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