Guêpes et Papillons

Au pied du mur, figues écrasées au soleil. / Ivres, des guêpes tètent un reste de pulpe / Sang, velours du théâtre intime. Vide au / Cœur de l’absence et de ruines délavées.

Braise des corps, visage blême, ébauche / De sourire sur le fleuve. Arbre guetteur, / La rue fomente un crime, une voix aigüe / Lance des mots secs aux briques, au ciel.

Des papillons coiffent le lampadaire. Air / D’opéra, tout près, Casta diva, ai-je rêvé. / Tu marches dans la rue et tout s’accélère.

Esprit englué dans une photo, train à quai. / Il s’éloigne, je me lève. Beau voyage, oui. / Oh, je n’aime que ce qui remue l’univers.

Photo : Rue des Trois Banquets, Toulouse, 07/12/15, 18:44, sonnet JJM

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