Les mots sont le sang. La main s’étonne, / Trace de quoi tisser un fil, retenir la vie.
En chemin vers la clôture du gouffre, / De la fêlure, parer la plaie de l’être, / L’abîme du soi où le soleil s’égare.
Creuser, racler, donner voix et lumière à / Ce qui gît profond. Échouer sur un rivage / rocheux, à l’ombre de grands pins, libre.
La main écrit sur l’eau le temps de l’exil. / Vers où, nul ne sait. Suivre les lignes brisées, / Elles font surgir ce qui n’existe plus, caché,
Secret, rejeté. La main s’empare du vide, /dessine deux visages, pour qui, le sais-tu.

Photos(s) : Ontologie sauvage III, du 14/03 au 29/03/21 ©JJM