Le brouillard n’y est pour rien, la neige ni le froid. / Pourquoi faut-il toujours quitter l’ici sans ailleurs. / Ne vois-tu que le sillage est effacé, Grec antique, / Les yeux crevés. Non, dessous, la douceur, la joie
Trépignent. Un rien suffit, mot ou pas et s’en aller. / Les paroles s’égarent. Au cœur des reflets, la lune / S’affole, le tamtam des âmes crie, le chagrin use / La peau. Le temps blesse le ciel, et la vie résiste.
Je te vois, n’y crois pas, tu te caches. Où, jamais / Ne l’ai su. J’arrive, mon visage est rongé. La rue / Est illuminée. L’abandon est une route escarpée.
Tais-toi, cherche un mot, un seul, et là, tiens-toi. / Insondable est le cœur. Le profond chante et fuit, / Tremble au bout du doigt, se souvient du fil d’or.
Porte fermée, oh, fermée, je n’ai de l’être / Vu que les remous profonds, ne suis plus / Ni dedans, ni dehors, et ils m’ont échappé, / Laissant au creux des mains je ne sais quoi,
L’attente, non, l’illusion du possible, non, / La joie de l’inconnu et le puits de tes yeux. / Il reste la musique, elle se moque du refus, / De l’abîme, des falaises de craie, du soleil.