Art du paravent, panoplie d’Épinal. / Dupe de rien je me tiens à l’écart, / Nu comme un vers, attrapant au vol / Vêtement d’emprunt, souvenir fictif.
Théâtre d’ombres douces qui m’aide / À traverser le désert, heures noires. / Je déambule à l’écart de l’histoire, / Distrait de tout, de rien, je ne sais,
Jeté dans l’aventures des corps. / Pantois, je croise peurs et joies, / Sans fard ni feinte, sans masque. / J’achève des phrases en suspens,
Gestes retenus. J’arrache l’herbe / Des paroles blessantes, aimantes, / De mes erreurs et de mes fautes. / Je sauve des bribes, fais de ma vie
Un patchwork moiré pour affronter / Le jour naissant, enfantin, si joyeux, / Drapé dans un voile de nuit, source / De mystère, de création et d’amour.

Photos : Piliers, Palais de Tokyo, 27 07 18 12h56 ; JJM 31/12/15, 07:05 ; Fontaine murale : Histoire de l’eau, Henri Gros, cire, 1893, m. d’Orsay, 26/07/18, 11:48, texte ©JJM