Voir, au petit matin confiné. Profite de toute lumière, me dis-je, tout reflette une profondeur vitale, ramasse-toi, écoute Paul Nizon. Rappelle-toi Pessoa (Poèmes d’Álvaro de Campos) :
« Le jour est en train d’essayer de percer. Les étoiles cosmopolites / S’enferment au creux du rien dans le ciel solennel.
Dans une grande préméditation du jour qui va percer / Le ciel pâlit à l’orient… / L’obscure clarté où sont semées les étoiles est presque un bleu noir. / Je redresse la tête hors de l’orgie des astres.
Race contradictoire de l’abîme, / Nous débutons en sphinges. »

Petit matin, 29/08/16, 06:34 ©JJM