Des coulisses à la lumière, une aventure, unique. Nul ne maîtrise le passage. Le corps jeté en scène, roule sous le feu, la pluie et le silence. Un cri. Les mots sortent de l’ombre et masquent le cri, le maquillent. Personnage.
Les mots dessinent un lieu clos, ouvert sur lui-même. Tout commence là. Devant un mur à traverser, nul retour possible. Ne rien laisser derrière, il n’y a rien. Oublier l’avant incolore. Le dire l’annule, le renvoie à l’épaisseur de son absence. Alors entrer dans la lumière et le jeu du clair-obscur.
Autres murs, autres passages, après. Les mots le disent, paradis perdu, à venir. Les tragédies sont un combat vital, un amour des coulisses, de la rampe. Traversée hésitante, une merveille. Être sur scène, où les regards se croisent.
texte et dessin (Statue de rue à Rome ; Spectateurs, Concert de V. Horowitz, 20/04/1986, Moscou ; 18/02/20) ©JJM