Fragiles images, tenaces, profondes. Vulnérable et fuyante, la vie leur doit tant. Elles couvrent les plaies invisibles, les fissures. Au fond du puits le ciel.
Elles se détachent d’on ne sait où, consolent un temps, nous prêtent leur harmonie, leur éclat. Du panier enfoui sortent les mélodies de l’origine, et celles à venir, fil tissé d’or de nos rencontres, de l’histoire hétéroclite, de moments concassés par l’existence.
Poser les yeux, paysage, figurine, fleur. Chantent un rivage, une ruelle ensoleillée, un jardin de Rome, et la voix de Billie triturée par l’amour, les cigales, âmes de poètes morts, gardiennes d’une lumière parfumée, oui, et ton visage au petit matin.
texte et dessin (en cours) ©JJM