Ce qui éclaire les nuits

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Ah, dessiner, lancer le trait, la mine ou la pointe, et donner forme et matière à tout. Au vide. Chasser le silence, le rouer de traits, le maquiller de pierre noire. Rayer, lisser, marquer d’un secret herbier le territoire des leurres, de l’attente et de la mort. Lutter d’une main extatique, précise.

Voir jaillir dans l’éclair d’un regard la pénombre des forêts. Le parfum, la pâleur d’un visage endormi sur l’herbe. Insupportable repli, mots reclus. Ouvrir la cage. Seul, à ce moment, dessiner. Corps, main, et feu. Retrouver de la danse le secret. 

Fluidité de l’âme, paroi enfumée d’une grotte cachée, enfoncée dans les ronces du ventre. Cri du charbon aiguisé, de la plume arrachée, trempée dans le sang. Avoir alors, sous les yeux, ce qui éclaire les nuits.

texte et dessin (en cours) ©JJM

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