Oh, brouillard matinal, nuit pâle du scarabée
Vert que je rêvais d’être, enfant, nu bouche bée.
Sur ma main il s’affole et, bijou de Vulcain,
S’envole dans le soleil, puis se pose sur ton sein.
texte et dessin ©JJM
Oh, brouillard matinal, nuit pâle du scarabée
Vert que je rêvais d’être, enfant, nu bouche bée.
Sur ma main il s’affole et, bijou de Vulcain,
S’envole dans le soleil, puis se pose sur ton sein.
texte et dessin ©JJM
Dans la dentelle des cyprès bleus d’Arizona,
Merles et tourterelles, cris nerveux, incisifs.
Où sont mes désirs bafoués, toujours si vifs.
Oh, ciel rouge, parfum blessé du bégonia.
texte et dessin ©JJM
Ensoleiller le temps et que naissent les ombres,
Des secrets la fraîcheur dans le silence des pierres.
Écriture effacée tandis que rancœur sombre,
Chassée par libellule, sauterelle, fleur de lierre.
texte et dessin ©JJM
Ruminez, vaches sacrées. Les fous, non, ils dansent.
De la terre embrasée la poussière levée brille.
Les mains tendues cachent la nudité en transe.
Chant du chœur, délire divin, tes mots scintillent.
texte et dessin ©JJM
Le tulle de la nuit retient tout dans ses plis,
Chant lancinant de nos amours et de nos peurs.
Trouver refuge dans les mots, aimer la vie.
Se consoler, secret des rêves. Un arbre pleure.
texte et dessin ©JJM
Hormis des arbres, il ne reste aucun nom.
Violence des paroles brûlées, oh, vanité
Des promesses. Errance de l’être rejeté.
D’anciens cris, la folie de ne jamais dire non.
texte et dessin ©JJM
La douce nuit jetée à l’eau en un geste d’enfant,
Porte et fenêtre ouvertes, je laisse entrer le vent.
Une étoile brille entre deux vagues, abandonnée
Aux courants. Rien ne peut vaincre la destinée.
texte et dessin ©JJM
Est-il vain d’appeler, de chanter. Des fourmis
sillonnent les creux, les fissures. Oh, les regards
des statues pâlissent. Amour d’enfant, étendard
du mythe, sauve les abeilles et les yeux meurtris.
texte et dessin ©JJM
Oui, je cours sur la plage. Palmier, agave, genêt.
Jamais, crie le griot attaché à mes pas,
Jamais, crie le griot, l’amour ne s’éteindra.
La nuit est claire et les mots s’envolent, étonnés.
texte et dessin ©JJM
Oh, belle nuit, qui de douceur emporte l’âme.
L’océan s’est enfin calmé. Le cœur frémit.
Tant de chants, de grâce et de douleurs, de défis.
Le vent mêle les voix, la joie éteint les flammes.
texte et dessin ©JJM