La nuit goutte à goutte fuit.
Reflets mouvants
Débris épars, cris lointains, traces de pas,
Le Silence des Statues
Dans les allées désertes du Jardin des Plantes.
La Grâce
et le murmure des feuilles, lechant des oiseaux.
Le Pointu
Roche rouge piquetée de moules, d’oursins.
Let me play among the Stars
La nuit tient sa victoire au cœur des caresses.
Rien n’assèche le Torrent
La Nuit se gagne sur le Vide
et la douceur étouffée, qu’en vain la houle triture.
Le lent Glacier de Mnémosyne
Jamais la nuit ne s’éteint la colère du jour. Les mots volent, et les regards et la vie. Ce n’est rien, tout est dedans et rien ne sort. Long voyage, loupiotes jaunes, rails gris. Que faire du monde, de soi, de nous. S’expliquer. Murs, plafond, porte, fenêtre, tout tenir. Jamais colère ne. Trémulation. Se tourner ne servirait de rien. Yeux clos, pareil. Où est-elle, au cœur du ventre, au cœur du sexe, non, du ventre. Histoire malaxée, ça touille et tort, il va se passer quelque chose. Se lever.
Oh, patience des cyprès, des tourterelles, la nuit. Se recueillir, se taire, se blottir. Laisser le gouffre grouiller dans le noir. Guerres, viols, cris. Tout est dans le ventre, haine, leurres, mépris, mensonge, tout. Et la joie, et l’amour. Dormir, s’éloigner, chanter à tue-tête. Pas un son. Étrange chant du lointain, poumons gonflés, papier peint décollé. Danser.
Légèreté de l’envol. Jeter regard au sol, tout serpente et glisse. La colère se débat. Le lent glacier de Mnémosyne broie tout ce dont l’océan se délecte. Fille d’Ouranos et de Gaïa, est-ce bien toi, je t’appelle. Que faire de ma colère qui ne s’éteint, de ces mots venus de toi. Est-ce toi qui. Ciel infini, terre collante. Oui, traquer la vie, tu sais, ne rien laisser se perdre. Ta voix, ton rire.
©JJM
Le Bois rouge des Tamtams
Rare est cette nuit dont la musique bat, qui nous console.