La pensée suffoque et
Se noie dans l’incendie
Des rêves, l’imprécation
D’une pie, les effluves
Sirupeux d’un figuier,
Un étang de sang nappé
De silence, le claquement
D’un volet, le vertige
De l’absence, le thrène
Lancé au ciel par les cyprès.
De joie, le tonnerre gronde
Et plante ses éclairs. La colère
Éclate dans le beau parc
Où tremblent les statues.
Nul orage ne l’apaise.
Le soleil se prépare
à redoubler d’ardeur
pour sécher les blessures,
transformer le chagrin
des enfants en diamants.
20 02 18