Une fois n’est pas coutume, ni deux…, mais avec Blue Bossa, on chaloupe un peu… (à 120 bp, à 150, ça tanguera !)
Kenny Dorham, 1963
Living Room Studio, 24 02 18, 19h43 ©JJM
Bonne soirée
Une fois n’est pas coutume, ni deux…, mais avec Blue Bossa, on chaloupe un peu… (à 120 bp, à 150, ça tanguera !)
Kenny Dorham, 1963
Living Room Studio, 24 02 18, 19h43 ©JJM
Bonne soirée
Laisser ouvert le monde. Essayer,
Chanter. Paysage à portée de voix.
Espaces vierges offerts à l’œil nu.
Terre de beauté exige oubli de soi.
Tout abandonner, sillonner le désert.
Aimerai-je mieux les algues, l’océan,
le soleil, je ne sais. La nuit scintille.
Je suis hanté par l’absence. Dans
Chaque phrase, l’absence ronge tout,
Le cœur, le corps, la pensée hébétée,
Les rêves niés, les promesses trahies.
En creux, l’amour au fond du puits.
Les mots seront collés, unis, mêlés
à la terre, aux cailloux, aux insectes,
aux fleurs nappées de givre, au ciel.
Chemins esquissés. La vie dessine
Au hasard des montagnes, des forêts,
des fleuves, la mer. La vie, l’aventure.
Elle irrigue les rues, et nos regards.
La vie, partout. Les mots cherchent.
La lumière vacille, précieuse. Bouches
ouvertes, mots légers, baisers fluides.
Douceur murmurée, les mots glissent
sur l’eau claire. Mangrove, papillons.
21 02 18
La pensée suffoque et
Se noie dans l’incendie
Des rêves, l’imprécation
D’une pie, les effluves
Sirupeux d’un figuier,
Un étang de sang nappé
De silence, le claquement
D’un volet, le vertige
De l’absence, le thrène
Lancé au ciel par les cyprès.
De joie, le tonnerre gronde
Et plante ses éclairs. La colère
Éclate dans le beau parc
Où tremblent les statues.
Nul orage ne l’apaise.
Le soleil se prépare
à redoubler d’ardeur
pour sécher les blessures,
transformer le chagrin
des enfants en diamants.
20 02 18
Carnet d’esquisses, oui, la fin. Sur les visages,
Lumière douce. Croquis. Des pas sur la plage,
La tendresse des vagues et le jeu des mains nues.
Les mots dessinent une absence, un fil ténu.
17 02 18
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Banquise nue, soleil gelé. Espoir d’une fleur,
D’une libellule. Volonté vide, sans lumière.
Sans la sève des arbres, ni l’éclat de nos yeux,
Ni la douceur des corps. Abandonnée des dieux.
17 02 18
Le soleil brûle et donne vie. Bouche entrouverte,
Souffle, doux parfum. Aucun mot. Rive déserte,
Océan furieux. Cris d’oiseaux dans une forêt
Africaine. Un éclair, l’écho d’un chant sacré.
17 02 18
Roche polie, adoucie par le sel. Brillante
Au couchant, au petit matin. Amoureuse
Du vent. Refuge des oiseaux. La mer creuse
des trous, alevins cachés. Le ressac les hante.
17 02 18
Porte ouverte, le seuil. Au-delà des grands pins
Caressés par le vent, le souffle de la mer,
Accrochés à la roche. Et au petit matin,
Tu sais, les vagues bercent toujours la terre.
17 02 18
Je n’ai de paravent qu’un silence en trompe-l’œil.
Les arbres de l’hiver protègent les oiseaux
De leurs branches gelées. Je reste sur le seuil.
Le jour s’annonce clair. Les nuages sont beaux.
16 02 18
Entrevoir enfin, — oh, démesure du vent,
Mâchoires du temps —, ce que merle, tourterelle
et grillon font chanter. Nos yeux et nos appels
Ne déchirent pas le voile. L’enfant seul est savant.
15 02 18