Un soleil de fin d’après-midi se brisait
Contre les vitres d’un hôtel, la longue baie
d’un restaurant, les tables hérissées de verres
bleutés, de serviettes pointues, face à la mer.
31 01 18
Un soleil de fin d’après-midi se brisait
Contre les vitres d’un hôtel, la longue baie
d’un restaurant, les tables hérissées de verres
bleutés, de serviettes pointues, face à la mer.
31 01 18
Je ne parlerai pas du jour où il faisait
Si froid, non. Les épées du soleil lacéraient
nos visages. La sirène d’un cargo, dans le vent,
engloutissait nos voix et le charme du temps.
31 01 18
Joie d’un été radieux cachée au cœur des mots.
Un flamboyant bourdonne, et le fleuve se perd
Sous une mangrove intime. Ton visage s’éclaire.
Un hippopotame bâille dans un grand marigot.
30 01 18
Et nous rions, éreintés de joie. Oh, poussière,
Kilomètres de serpent rouge, dans la savane.
Mais de quel voyage parles-tu. D’un petit âne
Se perd dans le ciel blanc le cri tragique et fier.
30 01 18
L’ombre fuit. Un camion bringuebalant klaxonne.
S’envole une nuée d’oiseaux, plumes fleuries.
Piste africaine, soleil brûlant. Le sang bouillonne.
Dans un maquis, palabre et capitaine au riz.
29 01 18
Le grand parc est désert. Un Gingko dénudé
Par le vent et la pluie, une frondaison d’hiver.
Un enfant est assis sur une branche de Judée.
Les yeux secs, impassible, il alerte l’univers.
29 01 18
Rue écrasée de chaleur, une moto passe.
La terre tremble, ciel froissé, colère nocturne.
Lumière acidulée du lampadaire d’en face.
Visages couverts de cendres, toges et cothurnes.
28 01 18
Je trottinais dans la casbah, petit chien libre
Et frétillant, truffe levée, humant les nues.
Où sont mes rêveries. Sur les berges du Tibre,
Éclats de bois flotté. L’enfant rit, ingénu.
27 01 18
Gravis une pyramide en plein vent du désert,
Allez vole, scarabée, l’absolu t’est promis.
Sous un ciel de tempête et la neige d’hiver,
Ce matin, ou jamais. Ne crains rien, je te suis.
26 01 18
« La Cause littéraire » me fait la surprise de publier deux autres textes ! Que l’équipe en soit remerciée ! Je suis touché.
http://www.lacauselitteraire.fr/jean-jacques-marimbert-poemes