Le froid ce matin pique mes doigts.
Ma bouche laisse entrer l’air, la vie.
Le ciel est d’un bleu tendu, pâle, gris.
Pas un oiseau. Les cyprès accueillent
Le temps. Le soleil pointe. Les toits
Tremblent un peu, comme au loin
Les dunes au petit jour, plein désert.
Je marche sur des cailloux de lave.
Les mouches déjà tournent autour
De mes yeux. J’avance. Que faire
D’autre, quand le sol s’étend, infini.
Ce matin, ma peau est serrée contre
Toi. Chaleur irremplaçable du souffle
De la nuit, dans ton corps endormi.
01 11 17