La terre noire d’Épidaure

Il suffit d’une herbe entre deux pavés ou d’un caillou,
je bute, mes yeux roulent à terre, le temps s’écoule en
sens inverse sur le trottoir ensoleillé. Dans un bouillon
d’images, un scooter surgit pétaradant. Il crachote une

mélodie d’été. Un oiseau fuit sous mon pied. Auréolés
de pierres célestes, un olivier de l’Histoire, ses feuilles
voltigeant dans le vent, oh, et la terre noire d’Épidaure,
j’y suis, surplombe l’infiniment bleu. Mer et ciel striés

de plumes blanches, près d’un temple rongé de verdure.
Sans chemin ni Virgile, au hasard, soudain pour lumière
ta beauté, bras tendus vers le large, mes yeux saignant

de tant d’espérance ruinée, vaincu par les mirages. Avec
pour guide ta beauté, j’ai rêvé d’un voyage. Il suffit d’un
caillou dans la rue, oh, à l’ombre de colonnes incendiées.

24 02 17

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