Rêve de Haute-Nubie

Ton rêve de printemps, Sésostris, quand les tamaris
et les acacias embaument l’air le long du fleuve. Tu
cueilles de lourdes grappes jaunes, un panier rempli.
Quel fut-il. Est-ce mon rêve du tien. Ou le khamsin.

L’eau du grand Nil, dans un tourbillon, noie ma nuit,
non la pierre éclatée de ton visage royal. Bourrasque
de l’hiver, les cyprès troublent ma mémoire. Où est
ton corps de marbre. Oh, le silence est-il ton linceul.

Et Méréret, l’amour. Le rêve se joue du crâne fendu,
et du Nil. Je vois tes yeux, ton nez, ta bouche. Et tu
cries, tu appelles, tant de siècles. Au fond du fleuve.

Les oiseaux sont là, les nuages de Haute-Nubie et la
poussière, l’espoir, la vie. Souviens-toi. Oui, ta reine
aime toujours le silence, si beau quand le fleuve dort.

22 02 17

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