Trouver refuge. Les mots fuient de toute part.
Dans l’illusion du jour naissant, le visage au
mille reflets changeants se dilue en plein ciel,
joue avec toits et nuages, oh, il réapparaît, là.
Je me cache dans l’arbre. Un long cri glacé
entaille l’écorce, et des mots jaillissent. Nul
endroit où se blottir. Où que je sois, précédé
par les fourmis, les étoiles. Le tulle de la nuit
retient tout dans ses mailles. Chant lancinant
des amours, des leurres. Oh, un train à l’aube,
une plage, le vent malmène les vagues, et toi.
Trouver refuge dans les mots, joie, danse, vie.
Se consoler, dans le secret des rêves. L’arbre
soutient le ciel, le soleil. Un merle, à tue-tête.
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