Il y a la douceur de l’effort, image de la vie,
la vie, l’acceptation, de quoi, éclat d’une fuite,
d’une disparition et d’un vide, tu sais, soudain
espace immense, tout y passe, arbres, animaux,
les yeux, oh, les yeux des animaux dans le noir
intérieur, la forêt brûle, enjamber les flammes,
les cris des animaux, j’y arrive, enfin, j’entends
leurs cris de victoire, ils ont atteint l’eau, nagent,
se noient, non, envahis par la douceur de l’effort,
ils sont sauvés, secouent les cendres mouillées,
s’ébrouent pattes enfoncées dans le vide, monde
neuf, quoi, tout plutôt que silence vertigineux, oh,
qui suinte sur les parois des ruines, quand, tournés
vers les braises, tu sais, nos mains se serrent fort.
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