Voir, si simple…

Voir, si simple, énigme de l’errance et de l’effleurement.
Toucher des yeux, attendre, écarquiller. Oh, n’être alors
plus qu’un personnage d’étude, esquisse dans un carnet.
Dévoilement d’une intériorité, simple frisson du temps.

Ou reflet sans tain, dans l’atelier du rien, prendre la pose.
Dans le murmure de l’eau, voir, ne plus attendre. Oh, rien.
Prêt au silence, passer devant les arbres. Les blessures de
l’écorce chuchotent, palimpseste muet. Trembler de joie.

Sur les pavés bleus, glisser. N’être au centre de rien, dans
le soir évaporé. À l’écoute, il arrive que tout soit beau, oui.
Parfum mêlant grandeur et repli. Puissante fragilité. Tout,

absent, là. Alors partir, s’effacer, tout près, à se toucher, de
si loin, adieu. Se fondre dans la lumière, là ne pas renoncer,
avancer parmi les visages. Oh, la clarté est si douce tu sais.

28 10 16

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