La migration des mots

Et toi, ou moi, collés aux mots,
qu’importe, je, tu, morcelés,
ne compte que ton regard, oh,

la lumière vacille, engloutie
par nos bouches, nos bouches
collées aux mots, légers, fluides,

à ceux qui flottent en eau claire
dans la lumière d’une chambre,
à ceux jamais prononcés, à peine

pensés, en plein vol incendiés,
je suis la migration des mots,
déjà lointains, et à venir, oui,

jamais les mots n’en ont fini avec
nous, ils sont la vie, et la peur, et
la joie, les corps enfouis, noués.

28 10 16

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