Aimer le marbre et les rosiers, tandis que les acacias et
les tilleuls dansent, autan furibard. Embruns des fleurs
aux pétales froissés, harpon du temps planté dans l’eau
de la fontaine. Peindre cela, et non des tripes les tracas.
Sait-on ce qui, du corps au pinceau, au fusain, passe et
change le monde, non, le crée. La main trace les lignes,
la vie de la main est dans l’ombre laissée, nue, au reflet
des échos, au remous des cellules, aux images fuyantes.
On voit l’attente et la mort, de longs voyages sur l’océan,
les muscles battus pas le vent et le rêve des baleines, les
côtes lointaines approchées de nuit. On entend, enfin, le
chant des villages brûlés et les dieux de marbre. Il suffit
d’un oiseau pour que la terre tourne, que la main prenne
au vol un regard, une caresse, oh, le bonheur d’un matin.
14 09 16. Inachevé 137